Étudiant

Maeva Genin
Stagiaire post-doctoral

Titre du projet d’études :

Les adolescentes victimes d’exploitation sexuelle : que font-elles de leur colère ?

L’exploitation sexuelle survient lorsqu’un individu ou un groupe profite d’un déséquilibre de pouvoir pour obtenir une gratification sexuelle, un gain financier ou autre en exploitant la sexualité d’une personne. Cette personne est alors amenée à se livrer à des activités de nature sexuelle en échange d’une rétribution qui répondra à ses besoins ou désirs non comblés (p. ex. : argent, vêtements, hébergement, protection). Les victimes sont nombreuses à manifester des symptômes traumatiques (Lanctôt et al. 2018). Au-delà du trouble de stress post-traumatique (ex.: cauchemars, anxiété), une panoplie de manifestations traumatiques caractérisent les victimes d’exploitation sexuelle sur les plans relationnel, identitaire et émotionnel (Hickle et Roe-Sepowitz, 2018). Sur le plan émotionnel, les études ont surtout porté sur les sentiments anxieux et dépressifs des victimes, ainsi que sur leur désespoir et leurs pensées suicidaires (Laird et al., 2020). La colère de ces victimes est très rarement abordée dans les écrits scientifiques (Laird et al., 2020), ce qui constitue une véritable limite à l’état actuel des connaissances puisque cette colère est particulièrement saillante dans le discours des femmes ayant été exploitées sexuellement (Lanctôt et al., 2018). L’objectif général est d’évaluer les relations bidirectionnelles longitudinales entre l’exploitation sexuelle vécue au cours de l’adolescence, l’intensité des émotions de colère pouvant être ressenties par les victimes ainsi que les modes d’expression de cette colère, à savoir si elle est exprimée ou refoulée.